« Moi, je n’ai jamais su voler.

C’est normal, personne ne m’a appris ». 

Dialogue, duo, leçon entre Sophie Billon et Nicolas Barry, le rêve de voler est une fantaisie autour des excès liés à la recherche du dépassement de soi. Suite d’exercices destinés à parvenir à l’envol, cette pièce est vouée à l’échec, car aucun des interprètes n’étant un oiseau, ni l’une ni l’autre ne parviendra à voler.

Ni même à sauter très haut. Dans un espace politique et public saturés par la performance économique, la violence des rapports sociaux, et la fascination pour la force physique, le rêve de voler sera l’occasion d’offrir un contrepoint onirique et humoristique, avec un manifeste faible, une danse naïvement méthodique et incapable.

 

Le rêve de voler est la pièce inaugurale d’un cycle de création entamé en 2023, et qui prend appui sur une double approche de la création artistique : l’amitié et l’inachèvement. Ensemble de pièces courtes, elles seront pensées pour être représentées dans les théâtre ou hors les murs : dans la rue, entre les immeubles. Elles reposeront par ailleurs sur le principe de l’échange et du cadeau : le partage de connaissance ou de savoirs-faire entre créateur.ice.s, concepteur.ice.s, chercheur.euse.s et interprètes.

Dans un espace politique et public saturés par la performance économique, la violence des rapports sociaux, et la fascination pour la force physique, le cycle de création que je souhaite initier prendra pour tâche de créer des «idioties», pièces simples, qui s’approchent avec une naïveté méthodique de leurs objets, objets que l’on prendra bien soin de choisir justement parmi ceux que l’on ne peut rejoindre habituellement que grâce aux efforts les plus puissants du corps, ou de la pensée.